Forêt primaire exceptionnelle, l'un des plus grands écosystèmes protégés d'Afrique centrale. Patrimoine mondial UNESCO abritant une biodiversité incomparable.
La forêt du Dja a toujours été le territoire des peuples pygmées Baka, chasseurs-cueilleurs nomades vivant en harmonie avec la nature depuis des millénaires. Ces communautés connaissaient parfaitement la forêt, ses plantes médicinales, ses cycles naturels et entretenaient un lien spirituel profond avec cet écosystème. Pour les Baka, chaque arbre, chaque animal avait une âme et méritait le respect.
Durant la colonisation française, la région du Dja a fait l'objet d'explorations scientifiques visant à cartographier sa faune et sa flore exceptionnelles. En 1950, les autorités coloniales ont créé une première zone de protection pour préserver les populations d'éléphants de forêt et de grands singes, reconnaissant la valeur écologique unique de ce territoire. L'exploitation forestière intensive a toutefois menacé certaines zones périphériques.
En 1981, la Réserve de Faune du Dja a été officiellement créée par le gouvernement camerounais, couvrant 526 000 hectares de forêt vierge. En 1987, l'UNESCO l'a inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, reconnaissant son importance écologique exceptionnelle. Aujourd'hui, la réserve abrite gorilles, chimpanzés, éléphants de forêt et plus de 1 500 espèces végétales, constituant un sanctuaire vital pour la biodiversité africaine.
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