Chefferie Bamiléké de Baham

La chefferie de Baham a été fondée au XVe siècle par le chef Ngandjong, devenant rapidement l'un des royaumes Bamiléké les plus puissants de la région de l'Ouest. Le système social était organisé autour du Fon (chef), entouré de notables et de sociétés secrètes gardiennes des traditions. L'architecture sacrée, avec ses cases sculptées et ses toits de chaume, reflétait la hiérarchie sociale et le lien spirituel avec les ancêtres.

Durant la colonisation allemande puis française, la chefferie de Baham a tenté de préserver son autonomie et ses traditions face à la pression administrative coloniale. Le Fon a négocié avec les autorités pour maintenir une certaine indépendance culturelle tout en acceptant formellement l'autorité coloniale. Les missionnaires chrétiens ont introduit l'éducation occidentale, créant une cohabitation complexe entre traditions et modernité.

Depuis l'indépendance, la chefferie de Baham demeure un lieu sacré et un centre culturel vivant. Le palais royal a été restauré et préservé comme patrimoine national. Les cérémonies traditionnelles, danses masquées et rituels ancestraux continuent d'être célébrés, attirant chercheurs et visiteurs du monde entier. La chefferie joue également un rôle social important dans la médiation des conflits et la préservation de l'identité Bamiléké.